Dans ces caractères physiques qui résultent de la manière d’occuper l’espace, de se mouvoir, de la manière de s’habiller, de s’alimenter. Ils montrent également une éducation qui fragilise le corps des filles, et qui contribue à entretenir un moindre développement physique des filles.
Une éducation au sport différenciée entre les genres
Dans son article :
pratiques d’éducation physique et sportive au CP et différences de performances entre filles et garçons, Sylvie Coupey, chercheuse au CNRS, s’intéresse aux facteurs
autres que biologiques qui permettent d’expliquer les différences de performances physiques qu’on observe au CP chez les filles et les garçons.
Elle observe qu’en sport filles et garçons n'adhèrent pas aux mêmes activités à cause de leur éducation différenciée. Les filles se retrouvent moins dans les sport collectifs de compétition, et les garçons moins dans la danse, la gymnastique, des sports qui demandent grâce, gestes maîtrisés, souplesse.
un apprentissage inégalitaire
une enquête filmée de cours de badminton montre des différences de comportements des professeur.e.s avec les élèves filles et les élèves garçons. Pour les filles les enseignant.e.s ont plus tendance à les manipuler, à prendre en charge leur action, ils font plus de démonstrations que la fille doit reproduire, les filles sont plus guidées. En revanche pour les garçons les enseignant.e.s emploient plus de repères spatiaux, ils laissent les garçons chercher seul la solution à la tâche, plus de responsabilité et d'initiative leur est laissé. De plus il n’existe pas de réelle mixité entre les filles et les garçons en sport puisque les attentes diffèrent pour les un.es et les autres. Les attentes sont moindres pour les filles, et lorsque l’attente d’un.e enseignant.e est moindre, l’élève à tendance à s’y conformer. Ainsi un.e élève pour qui on aura des attentes fortes en football par exemple aura plus tendance à progresser qu’un.e autre pour qui les attentes seront plus faibles.